Défi Un livre, un lieu

10437011_1615655241996381_1909301294333012936_nC’est avec plaisir que je répond au tag de Grigrigredin avec du retard sur le lieu où je lis et les souvenirs de lieux rattachés à des livres.

Cela est assez difficile pour moi à dire car je rattache très peu de lecture à un endroit en particulier. A des personnes éventuellement qui m’ont offert des livres qu’ils aiment ou parce qu’ils m’ont mis un petit mot dedans. C’est pour cela que j’ai tardé à répondre au tag.

Je lis tous les jours dans le bus que je prend pour aller au travail. J’aime lire tranquillement quand je ne suis pas en situation de sardine écrasée où malheureusement il est bien difficile d’ouvrir un livre.

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Je pense lire bientôt le début du roman Le cercle littéraire des amateurs de patates à Guernesey. Ce livre m’a vraiment donné envie de partir sur cette île.

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Direction le Salon du livre de Paris

101951726Aujourd’hui, j’ai pris la direction du Salon du livre de Paris. Comme à son habitude un lieu qui permet de rencontrer des auteurs, des maisons d’éditions et parfois de céder à la tentation de l’achat. Par chance, je n’ai pas fait d’infidélité à mon libraire.

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Sous les couvertures – Bertrand Guillot

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Bertrand Guillot a décidé à travers son roman Sous les couvertures de raconter une histoire dont rêve beaucoup de lecteurs chevronnés. Et si à la tombée de la nuit, les livres prenaient vie et décidaient de mener la révolution. Bienvenue dans une librairie où respire le papier et souffle un vent de révolte.

Après une bonne semaine, le libraire ferme la porte, éteint la lumière et va profiter de son dimanche pour se reposer. Une belle occasion pour les livres de partager des idées ou faire des concours de bons mots. Mais voilà, la boîte en carton qui est arrivée est bien un mauvais signe. Certains vont devoir finir au pilon. A partir de ce moment, va commencer un vif débat sur le sens de ce dernier, du pilon, de la fin d’un livre, puis qu’est un bon livre, que donne l’identité d’un livre : son lecteur, son auteur, son libraire, tous ? Cela inspire un vent de colère et de révolution livresque. Pour se sauver la vie et partir entre les mains d’un potentiel lecteur, il faut être sur les tables des nouveautés, des prix et de préférence à côté de la caisse. Une guerre va débuter pour la survie… En parallèle, le libraire s’interroge sur l’avenir du livre papier, sur l’avenir du livre numérique et de son métier. Les librairies continueront-elles d’exister ? Sa jeune assistante, Sarah, s’interroge également sur son avenir et voudrait mettre un peu de vent frais dans cette vielle librairie. Et n’oublions pas les auteurs, qui se côtoient dans la vie réel qui eux aussi sont pétris d’interrogation sur l’avenir de leur livre et sur leur rapport aux lecteurs. Entre les mots un vrai cri sur la quantité d’ouvrages publiés, la médiocrité de la plupart, le manque de visibilité, le trop grand nombre de récompenses, la baisse du nombre de lecteurs….

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Le titre m’évoquait le fait d’être sous les couvertures chez soi, pendant qu’on lit tranquillement accompagné d’un bon thé, bien chaud. Mais voilà, qu’une lecture de la quatrième de couverture au détour d’un livre, m’annonce ma déraison. Non, l’auteur nous montre sa douce folie en osant parler de ce que beaucoup ose taire. Oui, les livres ont une vie en dehors de nous et n’hésite pas à revêtir tous les trains humains, de leurs auteurs pour défendre une cause qui paraît juste : leur survie. La menace du pilon fait réfléchir : qu’est la vie ? Peut-on savoir combien de temps on va rester sur des étagères ? Le pilon est-ce la fin ou le début d’une nouvelle chose ? Personne ne peut dire car personne n’en est revenu pour en parler. Cela ne vous rappelle rien comme discussion ?

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Puis vint les conflits de pouvoir, de fuite, de résistants de dernière minute… Des livres trop humains au final qui représentent les travers des Hommes pour mon plus grand plaisir. L’absurde et la dérision sont copains et n’hésitent pas à citer Spartacus, Le Prince de Machiavel ou le petit livre Rouge qui prennent vie. Ils parlent aussi de cette fameuse tablette qui n’a pas beaucoup de conversation intéressante. Et puis lorsqu’elle n’a plus d’énergie, elle s’éteint et avec elle impossible de rencontrer un auteur pour avoir une dédicace.

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L’auteur n’hésite pas à faire des petits clins d’œil culturels comme cité en reformulant le fameux texte d’introduction de la série Silex and the city. J’avoue avoir relue une deuxième fois le passage pour être certaine que je ne m’étais pas trompée avant de rire comme une pintade. Car oui, l’histoire est remplie de dérision et de folie mais surtout d’humour et qu’est-ce que c’est bon de rire.

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Bertrand Guillot nous offre une belle déclaration d’amour aux livres papiers et aux librairies du monde entier. Il nous rappelle habilement qu’il ne faut pas céder pas à la nouveauté, aux Prix et qu’il faut aller découvrir les coups de cœur des libraires, les livres sur les étagères et favoriser le hasard. Une magnifique ode aux plaisirs des mots très plaisant à lire et qui m’a donné très envie de découvrir un auteur.

 

Le maître des livres – Tome 2 – Umiharu Shinohara

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Mikoshiba, qu’on appelle affectueusement « le champignon », est le célèbre bibliothécaire pour enfants de « La rose trémière ». Derrière sa façon un peu rude de parler se cache en fait un personnage très agréable que les gens découvrent à travers les livres qu’il conseille. Adulte tourmenté ou enfant triste, chacun ressent le besoin de lire des livres. C’est à travers la rencontre de ces personnes que nous est contée la suite des aventures de Mikoshiba, le « sommelier du livre pour enfant ».

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Mikoshiba continue de vivre sa passion dans la bibliothèque jeunesse. Les habitués poursuivent leurs allés et venus tout en poursuivant leurs découvertes. Des rencontres vont se faire pour le plus grand ravissement du lecteur.

Aimer lire est une chose évidente quand on le pratique régulièrement. Mais lorsqu’on lit peut ou pas, il est difficile de comprendre cette passion qui vous dévore et vous anime au quotidien. La lecture devient additive et on ne peut plus s’en passer. La dose de mots devient nécessaire. Alors quand un enfant vient demander un conseil, comment lui refuser? Quand une personne âgée cherche un livre qui l’a touché dans sa jeunesse, comment ne pas l’aider? Quand un père se trouve perdu face à son garçon, comment ne pas lui donner des conseils pour être heureux? Quand un enfant veux écrire une histoire, comment ne pas lui permettre de lui donner confiance en son imagination?

Encore un tome qui se dévore très vite avec de multiples petites histoires adorables. En plus du côté authentique de la passion des bibliothécaires, on retrouve encore de nombreuses références à la littérature jeunesse internationale qui sont d’ailleurs regroupé à la fin de l’ouvrage. La relation à la lecture fait appel au réel et donne une furieuse envie de trouver une bibliothèque semblable pour lire des livres extraordinaires. Les personnages sont attachants avec une vraie personnalité construite et un caractère. Quel délice de les retrouver.

Vous l’aurez compris. C’est un vrai plaisir de lire un manga sur la lecture et les livres. Je suis rassurée que la série soit longue car je me dis que j’aurais encore de plaisant rendez-vous de lecture.

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Lire mon avis sur le Tome 1

 

Le maître des livres – Tome 1 – Umiharu Shinohara

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À la bibliothèque pour enfant « La rose trémière » vous êtes accueillis et conseillés par Mikoshiba, un bibliothécaire binoclard célèbre pour son caractère bien trempé. Mais contrairement à ce qu’il peut laisser paraître, c’est un professionnel de premier ordre. Aujourd’hui encore, adultes comme enfants perdus dans leur vie viennent à lui en espérant qu’il leur trouvera le livre salvateur.
Une histoire passionnante centrée sur la littérature et Mikoshiba, le « sommelier du livre pour enfant ».

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Est-ce que l’on peut vraiment tomber par hasard dans une bibliothèque sans aimer véritablement les livres? Alors même si on l’ignore au début, très vite, dès que l’on se met dans une histoire, l’addiction vient vite et après on ne peut pas s’en passer. Alors direction la bibliothèque pour enfants de La Rose Trémière.

Après un dernière verre avec ces collègues, Myamoto tout éméché se ballade dans un parc en réfléchissant à sa vie et à sa famille. Il voit de la lumière et va voir ce qui peut être encore ouvert si tardivement. A sa grande surprise, c’est une bibliothèque jeunesse. Il décide de rentrer et va se faire accueillir un peu brutalement par Mikoshiba. Il ne tolère pas trop les ivrognes mais va en profiter pour lui donner un livre. Et à partir de ce moment, toute sa vie va changer car il va prendre un énorme plaisir à la lecture et va venir tous les jours à la bibliothèque. Il va rencontrer des enfants qui vont apprendre l’écoute grâce aux bons conseils de lecture des bibliothécaire. Même une maman, va apprendre à laisser son fils respirer et s’ouvrir aux pouvoirs des mots.

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Mikoshiba : Ce n’est pas toi qui choisis les livres… Mais les livres qui te choisissent.

Un extraordinaire manga qui montre le pouvoir des livres et le plaisir de la lecture. Une fois que l’on trouve un bon livre, il est difficile de ne pas céder à la tentation d’en trouver de nouveaux pour renouveler ce plaisir. Quelle magnifique ode à la lecture. En plus, on ne peut pas parler de livres sans citer des références alors ici on rencontre L’île au trésor de Stevenson, Nils Holgersson de Selma Lagerlöf, des romans de Ranpo Edogawa. Les livres emplissent les rayons et ils sont tous de magnifiques histoires. La passion des mots raisonnent à chaque page. Quel régal de lecture.

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Dès que l’on grandit, on a tendance à éviter les livres pour enfants… de peur de se voir traiter de gamin par les autres. (…) Mais moi aussi, c’est aujourd’hui que je me rends compte… du nombre de livres… que j’aurais rêvé de lire étant jeune.
Je me demande même ce que l’enfant que j’ai été… aurait pensé en lisant ces livres à l’époque…

J’ai vraiment adoré cette histoire. Quel hommage fabuleux aux livres et à ceux qui lisent… Pour une fois que l’on rend hommage aux lecteurs, c’est un vrai plaisir. J’ai une hâte de lire la suite.

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Mikoshiba : Quel est le problème des livres pour enfants ?!
Tu te crois suffisamment adulte pour avoir le droit de considérer comme stupide… la lecture de livres pour enfants ?!
Ou peut-être vas-tu prétendre avoir déjà lu tous les bouquins qui se trouvent ici ?
Ce serait faire preuve d’une grande stupidité que de considérer comme débiles des œuvres que l’on n’a jamais lues ! 

La bibliothécaire – Gudule

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Pourquoi la vieille dame qui habite en face de chez Guillaume écrit-elle très tard la nuit ? Quelle est cette jeune fille qui ne sort de chez elle qu’à la nuit tombée ? Pour résoudre ces mystères Guillaume se lance dans un fantastique voyage au pays des livres et de l’écriture .

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Vos enfants n’aiment pas trop lire. Ils disent « trop de mots », « trop de pages », « trop compliqué à rentrer dans un univers » avant même d’avoir ouvert une page. Mais comment leur donner ce plaisir de la lecture? Anne Duguël dite Gudule, propose alors une histoire La bibliothécaire pour inciter ces jeunes à ce laisser aller dans un univers livresque.

Guillaume se couche tardivement car il observe d’une part sa voisine, une grand-mère qui écrit tous les soirs puis une jeune et séduisante demoiselle qui après que la lumière se soit éteint chez cette dernière s’enfuit à talon dans les rues de la ville. Une nuit, il prend son courage à la main et suit cette étrangère dans l’obscurité des rues. Où va t’elle? Et bien dans la bibliothèque municipal. C’est ce qu’il va vite découvrir. Mais l’histoire de la jeune fille paraît farfelue. Elle est l’apparition de l’histoire de la mamie et uniquement ceux qui croit en la magie peuvent la voir, comme la fée clochette de Peter Pan.

Puis elle disparaît subitement car la grand-mère est morte. Guillaume ne peut vivre sans elle et va chercher dans son imagination, aider par son pote Doudou, le rappeur un moyen de la faire revenir. Il se souvient de sa quête. Elle recherchait un grimoire qui permet de devenir un véritable écrivain. Par magie, il va arriver à la faire réapparaître mais ces lacunes en orthographe et grammaire, ne vont pas faire une sublime jeune ados mais une sorte de monstre. Voilà, une bonne motivation à faire des progrès en français. En parallèle, il va voyager avec Doudou, son amie imaginaire de mot et la sienne pour chercher ce livre à travers des romans connus. Les enfants vont voyager d’Alice au pays des merveilles, à Poil de Carotte en passant par les Misérables.

L’histoire est originale et pourtant quelques petites choses m’ont dérangé pour avoir un véritable coup de coeur de lecture. Déjà le cliché du pote noire, souvent nommé le Black, qui se nomme Doudou et bien entendu qui fait du rap. Les aventures vont très vite et pas le temps d’apprécier l’univers d’un livre où les relations entre les personnages réels et ceux de fiction. J’ai eu l’impression que question de quantité se faisait à défaut de qualité pour éviter de faire un livre plus gros et dissuader de jeunes lecteurs. Puis, aucun des enfants n’est attachant car l’histoire va trop vite alors les personnages sont vites placés et puis hop après c’est fini. Et enfin, je passe bien entendu le cliché qu’infirmité rime avec laideur ou le fait que le métier de bibliothécaire n’est pas abordé directement, mais reste juste un fil sur la mise en bouche des mots par ces professionnels à des amateurs.

Il y a de l’idée même si l’originalité reste mitigée car en aucun cas je me suis laissée surprendre par le roman. J’aurais apprécié une histoire plus travaillée sur les héros et ces fameux voyages dans les livres. Pour la peine, le roman ne va pas rester dans ma bibliothèque et va aller vers des jeunes à qui s’adressent l’histoire.

Le meilleur des livres – Andrew Clements

Le meilleur des livres
Auteur : Andrew Clements
Illustrateur : Brian Selznick
Traduction : Olivier de Broca
Editeur : Folio Cadet
Nombres de pages : 230
A partir de 9 ans

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A douze ans, Natalie Nelson a écrit un premier roman qu’elle aimerait bien publier. Sa mère travaille justement dans une maison d’édition. Mais Natalie veut garder le secret. Réussira-t-elle, avec les conseils de son amie Zoé qui lui fait prendre un pseudonyme et la complicité de son professeur, à publier son livre ?

Quand le talent s’associe à l’imagination, cela donne le meilleur des livres: une histoire au rythme enlevé dont la fin réserve une surprise de taille !

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Que faire lorsqu’on a commencé un écrire un livre et que l’on veut le publier et que l’on a que 12 ans? C’est à peut prés ce que se pose comme question Natalie. La réponse va pouvoir se faire grâce à son amie Zoe.

Un jour Natalie donne à lire à son amie Zoé le début d’une histoire qu’elle est entrain d’écrire qui se prénomme La tricheuse. Elle y raconte en trame de fond une histoire d’un amour fraternel entre une fille et son père. Un hommage qu’elle rend d’une certaine façon à son père décédé quelque temps plus tôt. Le récit emballe tout de suite Zoé qui soutient son amie et la pousser à terminer.

Non pas pour le terminer pour finir mais terminer pour aller le proposer à des maisons d’édition. La jeune fille a un tempérament assez fort et beaucoup d’imagination. Elle va créer toute une stratégie pour que le livre rencontre le bon éditeur, ici la mère de son amie de façon anonyme. Aider par leur institutrice, Mlle Clayton, elle va se transformer en agent littéraire et va mettre tout en place pour la réussite de son opération : publication.

L’auteur Andrew Clements s’est inspiré de son expérience professionnel pour écrire le roman. En effet, tout jeune une institutrice lui a conseillé de poursuivre son parcours dans l’univers de l’écriture. Tout naturellement en grandissant il a choisi d’une part de devenir enseignant mais aussi écrivain. Maintenant, il consacre son temps professionnel à l’édition et la publication tout en faisant des animations autour de son métier et du plaisir de lire.

Le livre se termine de façon positive, bien entendu, tout va bien se passer dans le meilleur des mondes et le livre va être un succès. L’histoire se dévore et est très bien écrit. On trouve les thèmes du soutien, de l’amitié, le courage, la famille et surtout l’esprit d’entreprise. A mettre entre toutes les mains des enfants qui rêvent du monde l’édition et qui pourront comprendre son fonctionnement. Et puis à mettre entre les mains de ceux qui aiment les livres et les histoires.

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