Après le succès du livre Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus ainsi que son adaptation au théâtre, voici l’adaptation en bande dessinée avec Jif et Nathalie Jomard. Mais que se cache t’il sous le couple? Lire la suite
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Sisters, l’histoire de trois frères courant après le temps
Il était une fois trois garçons qui ont décidé de monter ensemble un trio de cirque. Un très grand, au physique d’un JC danois (Mikkel Hobitz Filtenborg), un moyen, français (Valia Beauvieux), au physique premier de sa classe un peu rebelle et un plus petit, un espagnol (Pablo Rada Moniz) au physique de contrôleur des impôts. Au premier regard, rien ne les réuni mais sur scène tous les rassemble avec ce talent et la passion du Cirque.
Ces trois circassiens ont décidé de faire tomber les frontières du cirque traditionnel pour proposer un spectacle hors du commun avec la certitude que l’on ne pourrait rien voir de semblable ailleurs. Et c’est bien vrai que Clockwork marque sa différence. Ces hommes ont comme décor dépouillé deux mâts chinois, une grosse roue allemande et quelques planches. Mais ces trois corps musclés vont se mélanger, se perdre, sauter, se tordre, s’entremêler….
Tout se rythme comme une machine, le mécanisme d’horloge se rythme de sourire et de petites choses impromptues et de surprise. Je suis restée émerveillé lorsque qu’un homme soutien avec son poids, son compère qui marche sur une simple corde entre lui et un mât chinois. Ou que de trois corps naissent un insecte étrange d’une autre dimension. Et que dire de cette fameuse roue allemande ou les trois artistes arrivent à tourner ensemble au même rythme à part incroyable.
Cette première création de la compagnie Sisters, créée en 2010, donne le ton et affiche cette volonté de faire de l’innovation avec ce que l’on connaît déjà. Ces artistes de l’école de cirque de Stockholm manie le rire et la technicité. L’enrichissement vient des trois cultures et d’une volonté de fer de créer.
« Nous travaillons sur la création d’un univers où le corps humain peut être tout autre chose que juste un corps. C’est une danse complexe jouant avec les jambes, les bras, les torses et les têtes qui crée une métamorphose de trois individus en une seule entité. Le contact physique entre les corps et l’emploi d’illusions sont les outils que nous utilisons pour surprendre notre public et changer/ bousculer leurs propres perceptions du corps humain. Sisters souhaite explorer comment trois individus peuvent devenir une seule et même entité quand les corps sont en mouvements. »
Avec de délicat jeux d’illusions le spectacle déborde d’énergie, de folie et d’humour. La renaissance du cirque moderne se poursuit avec des artistes de talent rempli d’imagination. Vous avez de la chance, il vous reste jusqu’au 25 janvier pour le voir au théâtre de la Cité Internationale.
Monsieur Jean – La théorie des gens seuls – Dupuy et Berberian
Titre : Hors-série. La théorie des gens seuls
Auteurs : Philippe Dupuy et Charles Berberian
Date de publication : mars 2000
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Collection : Tohu Bohu
4ème de couverture
L’histoire : Monsieur Jean dort mal la nuit. Il fait un cauchemar, toujours le même : trois mafioso habillés de costumes noirs et armés, le menacent de mort jusqu’à ce qu’un imprévu (comme le film Baisés volés de François Truffaut) lui accorde un sursis. D’après son ami Clément, tout est très clair et pas si grave : la sainte Trinité personnifiée le culpabilise d’encore se tripoter, seul, dans son bain… Aucune comparaison avec le calvaire que vit Félix célibataire. Lorsqu’il prend le bus, c’est pour prendre une rouste après s’être opposé à un molosse qui frappe sa femme. Sans compter qu’ingrate, elle en rajoute une couche. Puis, montent des amoureux qui s’enlacent et se bécotent sur le banc en face de lui. Trop, c’est trop ! Dans la vie, la seule chose qui puisse vous tomber dessus, ce sont les emmerdes, toujours communicatives. Alors qu’un baiser, cela n’arrive pas à chaque coin de rue…
Philippe Dupuy et Charles Berberian ont crée une série qui se nomme Monsieur Jean, publié chez Les Humanoïdes Associés. Pour que les lecteurs puissent aller un peu plus à la rencontre de leur héros, ils ont dessiné un hors-série qui s’intitule La théorie des gens seuls. Prêt à aller à découvrir un homme dans son humanité la plus simple?
Cet album est une transition entre le milieu du troisième volume (Les femmes et les enfants d’abord) et le début du quatrième (Vivons heureux sans en avoir l’air). Mais si vous ne connaissez pas la série, ni n’avez lu tous les tomes, ce n’est pas très important. Il peut se lire tout seul. De toute façon, Jean est une homme ordinaire qui a connu le succès après la publication d’un de ces livres. Il doit retrouver l’inspiration mais elle ne se trouve pas partout malheureusement. En plus, il a des amis et tous ne sont pas très fréquentable, c’est surtout le cas de Félix. Ce dernier, n’arrête pas de hurler sur les couples, pense que l’amour n’est qu’un mensonge et se comporte de façon odieuse en général. La délicatesse n’est pas mot inventé pour lui, car il ne se fait même pas discret quand son pote séduit une femme.
Des moments de vie où l’humain essaie de se sociabilité que cela soit professionnellement, amicalement ou amoureusement. L’entrée en contact avec l’autre est toujours une aventure et l’on ne sait jamais où cela nous mener. M. Jean est un peu monsieur tout le monde. Il n’a pas de prétention professionnel, ne gagne pas des millions pas mois et vit dans un petit appartement. La similitude avec le lecteur facilite le rapprochement et on tourne les pages avec plus joies. Certaines scènes et moments m’ont rappelé pleins de petites choses me faisant sourire.
Alors si vous aimez les histoires qui parle de vous ou de moi, simplement et sans prétention, partez à la découverte de M. Jean et d’un duo d’artistes français qui se sont imposés depuis un moment dans la paysage du 9ème art.
Comme un lundi – James
James propose dans sa première bande dessinée des portraits du quotidien à travers des réflexions sur la vie. C’est avec un grand humour et sans mot superficiel , que nous sommes plongé dans un univers où le sourire est obligé d’apparaître.
Le journal intime de Julian Pi – Lorenzo Gomez
Titre : Le Journal Intime de Julian Pi
Dessinateur : Lorenzo Gomez
Scénariste : Lorenzo Gomez
Editeur : Six pieds sous terre
Collection : Plantigrade
Parution : 20 mai 2005
4ème de couverture
Qui n’a pas eu un amour d’été, se demande Lorenzo Gomez, au travers des questionnements de Julian Pi.
L’éducation sentimentale se décline en amours platoniques, sexe sans amour, refus et, avec un peu de chance, grâce d’inattendues rencontres, peut se transformer en grand amour.
Julian est un homme ordinaire, ni trop beau, ni trop grand, ni trop musclé et ni trop intelligent. Il possède un petit charme qui a laissé peu de filles indifférentes. Il a l’air trop gentil pour être un mec profiteur ou méchant. Vraiment?
Cet homme a souvent mal vécu sa banalité masculine comme attrait féminin. Car sous ces airs innocents, il existe un homme avec des envies et de besoins et aussi des peurs. Même des années après avoir couché avec une jeune fille dans sa voiture sans être allé la voir plus tard, les remords lui saisissent le coeur. Alors lorsqu’il l’a rencontre avec sa nouvelle amie dans la main, le malaise s’installe. Il faut dire que tous le monde n’est pas toujours fier de toutes les actions qui ont été faîtes durant sa vie.
Julian Pi nous raconte sa vie amoureuse, car le hasard, s’il existe bien, lui a fait rencontrer Julia avec qui il a envie de faire un bout de chemin. Alors, il lui a ouvert son coeur avec ces bonheurs et ces blessures. Cela a du bon parfois d’être deux même si cela change les habitudes de vie.
Dans un style léger et tout arrondi, dans une ambiance en noir et blanc, l’auteur et dessinateur Lorenzo Gomez, nous propose l’histoire d’un homme qui raconte sa vie amoureuse. On pourrait dire pas très original car des livres comme cela on en trouve pléthore. C’est bien vrai mais la petite touche d’humour et de dérision rend la lecture sympathique et attachante. Quelques sourires apparaissent au fil des pages jusqu’à la fermeture du livre. Mais avant quelques planches de croquis pour découvrir le cheminement de la création.
Un petit livre simple et qui détend tout simplement. Un petit cadeau idéal pour un pote qui vient de rencontrer une femme à qui il tient. Souple, petit et léger, il trouvera une petite place idéale dans une bibliothèque.
Un temps de chien au Théâtre Montparnasse
Le théâtre Montparnasse propose à nouveau un spectacle grand public avec un nom d’une célébrité en tête d’affiche. Partons à la rencontre de ces femmes en mal être dans un bar parisien un jour de pluie.
Trois femmes se retrouvent coincées ensemble dans un bar alors qu’il pleut. En effet, il fait un temps de chien. Elles sont toutes les trois bien différentes sous tous les poins de vue que cela soit physique, mental ou professionnel. A la fin de la dégustation d’un café, elles décident de prendre un café et les langues se délient doucement. Ces dernières vont même se lâcher après la consommation d’alcool et de marijuana, soutenu par le passage du serveur à cran.
La pluie, la neige et le pseudo anniversaire d’Hélène (Valérie Lemercier), les incite à rester dans le bistrot parisien même lorsque le serveur doit partir à l’enterrement de son patron. L’une, Gabrielle (Pascale Arbillot) est accro au Lexomil, a perdu son travaille, a été largué par un gros naze et n’a pas d’enfant. L’autre, Loulou (Mélanie Bernier) tient sa propre boutique de sous-vêtement, a un enfant et n’a pas souhaité garder le père dans sa vie. La dernière, Hélène mère de trois enfants, tient une place importante dans son entreprise comme au sein de sa famille. Et un homme, le garçon de café légèrement misogyne car sa femme l’a quitté en partant avec sa fille au Canada. Il prodigue des conseils à chacune sur un ton péremptoire par rapport à leur mal-être. Et alors se créer une relation entre affection/rejet avec les femmes d’un côté et l’homme, fragile et blessé.
L’histoire est très simple et tient la route surtout grâce à la fabuleuse tête d’affiche qui possède une énergie folle et qui donne à son public. Valérie Lemercier n’avait pas remonté sur scène depuis 1989 avec Un fil à la patte de Feydeau, mis en scène par Pierre Mondy. Sinon, l’histoire totalement clichée avec trois femmes totalement différentes qui se retrouvent ensemble et deviennent amies. Les femmes sont ainsi : l’une belle et greluche, une moins belle mais grosse réussite sociale (Valérie Lemercier) et une mi-belle, mi-intélligente (Pascale Arbillot), merci les facilités et les stéréotypes. L’homme car il en faut absolument un pour créer une situation qui va forcément dégénéré. L’imagination limitée se retrouve aussi dans les petits jeux de lumière, les costumes ou le décors.
Un gros point positif pour avoir vu Valérie Lemercier sur scène aussi génial qu’au cinéma. Les autres comédiens aussi rodés au grand écran, tiennent la route mais un niveau en dessous. Sinon, un spectacle idéal pour ne pas se prendre la tête et se vider vraiment l’esprit. Pas de prétention dans l’histoire, juste un moment pour oublier la semaine et dès qu’on sort on en oublie même ce que l’on vient de voir.
Lien vers le théâtre
Texte disponible à l’Avant-Scène Théâtre
Pascal Brutal Cube – Plus fort que les plus forts – Tome 3 – Riad Sattouf
4ème de couverture
La France, le futur proche. Dans une société ultra-libérale dirigée par Alain Madelin, un homme particulièrement viril porte une gourmette en argent au poignet et une paire de baskets Torsion 1992 aux pieds. Cet homme, pour qui survivre est un loisir, et faire ce qu’il veut un passe-temps a choisi la route enflammée de la liberté individuelle. Cet homme, c’est Pascal Brutal.
A force d’entendre des éloges de ce fameux Pascal Brutal, il fallait bien qu’un jour où un autre, je me lance dans la lecture. Alors, lorsque je passe devant une de ces aventure mit en avant à la médiathèque, je le glisse dans mon sac d’emprunt.
Un peu d’histoire tout de même. Pascal Brutal apparaît sous la plume de Riad Sattouf dans le magazine Fluide Glacial. Le contexte ? un présent assez futuriste. D’ailleurs, le président est Alain Madelin qui a gagné face à Olivier Besancenot. La Bretagne est autonome. Pascal possède la nationalité bretonne mais vit en banlieue parisienne. Il est un héros, car souvent le journal national publie des articles dithyrambiques sur cet homme hors du commun. Outre son nez assez phallique, sa gouaille de ouaich-ouaich, sa force surhumaine, c’est un être humain.
Sa grande passion devant tout le reste, la pratique du sexe avec homme, femme, grand-mère, animaux. Et pas seulement pour son seul plaisir sexuel, bien entendu. Il pense très souvent à des hommes, à leurs sexes mais il ne peut l’avouer. Impossible lorsqu’on est un supra-macho, un tombeur. « La virilité ? C’est mon métier« . Grâce à son charme dont peu de personnes résiste, il s’octroie des privilèges et des passes droits. Il souvent le monde, l’honneur de ces amis, protège la veuve et l’orphelin.
Mais son égo démesuré m’exaspère très vite. J’abandonne souvent la bd et me force à tourner les pages pour la terminer. Lire une bd avec un gars avec un égo si énorme me désespère. Il y en a déjà tellement dans le quotidien que même parodié, je ne peux pas. J’ai besoin de rire mais au détriment des autres ni de la souffrance ou du mal-être. Alors, je pense en rester ici dans ma découverte.
Pourquoi j’ai mangé mon père – Roy Lewis
Tous les jours des pithécanthropes tombent au champ d’honneur, mangés par des carnassiers, écrabouillés par des éléphants et des mastodontes, transpercés par des rhinocéros, piqués à mort par les serpents doués de venin et comprimés à mort par ceux qui ne le sont pas. Et ce qui survit de notre espèce à ces cornes, ces crocs, ces sabots, ce venin, tombe sous les atteintes d’autres ennemis mortels, dont beaucoup sont si minuscules qu’ils échappent à la vue, en nombre si infini qu’il nous est – pour le moment – impossible de les vaincre. Le temps est bref que passe un sous-homme sur terre, et le genre subhumain est constamment en danger de s’éteindre.
4ème de couverture
Une famille préhistorique ordinaire : Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l’oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt : Edwige, Griselda et d’autres ravissantes donzelles. Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l’amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l’évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir. Un miroir à consulter souvent.
Bienvenue dans une famille en plein coeur de l’époque préhistorienne. On pourrait croire dés la lecture du résumé et le singe en couverture, que l’on va aller dans un univers de l’homme préhistorique un peu sauvage. Mais pas du tout, nous sommes en plein coeur d’une famille dont le chef de famille veut tous le temps faire progresser la race contrairement à ceux qui veulent rester dans les arbres en mangeant des herbes et des petits animaux.
Le ton est donné, le tout dans un langage qui nous est très contemporain en compagnie d’anachronismes. Les références vont même jusqu’à la réflexion sur l’évolution de l’espèce humaine. J’ai apprécié que soit abordée la théorie que les animaux préhistoriques ont disparu avec l’apparition des hommes qui les a mangé. De même, que pour avoir une famille plus grande et plus variée, il faut se reproduire avec d’autres familles et pas uniquement avec la sienne. Où la découverte et la maîtrise du feu que cela soit comme méthode de défense ou méthode de cuisson, quitte à griller un peu la forêt.
Tous ces éléments devraient apporter le côté absurde ou loufoque du livre qui devrait me plaire. Mais pourtant cela ne m’a pas séduite. J’ai apprécié l’écriture cependant l’histoire en m’a pas plu. Je n’avais qu’une hâte finir le livre pour en commencer un autre.
L’homme qui marche – Jirô Taniguchi
L’homme qui marche
Jirô Taniguchi
Editeur : Casterman écritures
Jirô Taniguchi aime l’homme et la nature, et chaque manga en est un hommage. Partez pour l’aventure et voyez ce qui vous entoure autrement.
Voici l’histoire d’un homme, comme son titre l’indique, qui marche. Peu de mots, mais ici cela est inutile, car je suis avec lui. J’apprécie de prendre mon temps, de regarder la nature, de regarder les gens et de discuter avec eux. J’apprécie simplement la présence de sa femme, les balades avec son chien Neige. Qu’il est agréable de voir un sourire, de faire un clin d’oeil, de partager un moment avec un inconnu. La pluie, la neige, le soleil sont des occasions de redécouvrir ce qui nous entoure et d’en faire un espace de découverte et de plaisir.
Un moment agréable de lecture, le noir et blanc renforce ce moment de calme et de détente. Parfois, au détour d’une page, je sentais l’odeur de pluie juste après le soleil où voyais une fleur s’épanouir.
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